Les différents types du Spitz nain ou Poméranien: Renard, Nounours, Souris…. ?

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Pom Of The Gang

« Pom », »Nounours », « Renard », « Teddy bear », »Baby-Doll », « Tea cup »: pourquoi ces termes inappropriés pour définir des types ?

Lorsque vous naviguez sur Internet à la recherche d’un Spitz Nain, vous pouvez être confronté à une variété de dénominations telles que : « Pom », « Nounours », « Teddy Bear », « Renard », « Baby-Doll » et « Tea Cup ». Ces surnoms pour définir un type semblent avoir du sens pour beaucoup, pourtant ils n’existent pas dans le lexique officiel de la race !!

Pour définir les différents types chez le Spitz nain, nous devrions plutôt utiliser le terme de lignées. Mais restons dans la caricature de cette photo ci-dessous pour mieux clarifier le propos.

  • Lignée Allemande (Renard)
  • Lignée Anglaise (Souris)
  • Lignée Nord-Américaine – US et Canadienne – (Nounours, Teddy Bear).
tableau types spitz nain
Types: Allemand- Anglais- Nord Américain (Photo Google)

Tout d’abord, nous allons explorer l’origine et l’évolution du Spitz Nain, mais aussi donner une explication sur ces différents types.

Nous finirons cet article par notre vision d’ensemble, qui , bien sûr, n’engage que nous .

Histoire et Évolution du Spitz Nain : Des Origines à Aujourd’hui:

Le Spitz Nain, ou Pomeranian, est reconnu mondialement, mais porte divers noms : ‘Pomeranian’ en anglais, ‘Zwergspitz’ en allemand, ‘Loulou de Poméranie’, ‘Poméranien’ ou ‘Spitz nain’ en France. Tandis que dans le grand public, ‘Pom’ est souvent utilisé pour désigner le type ‘nounours’

Les origines :

Les origines du Spitz Nain, également connu sous le nom de Pomeranian, remontent aux chiens de type Spitz originaires des régions arctiques de l’Europe du Nord. Des preuves historiques datant de 400 av. J.-C. attestent de l’existence de ces ancêtres robustes et résistants, utilisés pour des tâches exigeantes telles que tirer des traîneaux, garder les maisons et protéger le bétail.

Au fil du temps, ils ont été appelés par plusieurs autres noms : Fox Dog, Lulu, Pommer, Wolfsspitz, German Spitz, Volpino et Spitz Dog.

De la Poméranie à la Noblesse Anglaise:

La race tire son nom de la Poméranie, une région située entre la Pologne moderne et l’Allemagne. Initialement de taille plus grande, ces chiens ont progressivement été élevés pour devenir des compagnons de petite taille, une transition influencée par leur adoption par la royauté anglaise au XVIIIe siècle.

L’Introduction en Angleterre par la Reine Charlotte:

En 1761, la reine Charlotte, épouse du roi George III, a introduit ses chiens de compagnie en Angleterre, marquant le début de l’histoire des Spitz Nains dans le pays. Ces premiers spécimens étaient plus grands, pesant entre 14 et 23 kg, et étaient principalement de couleur blanche. À cette époque, la race était connue sous le nom de ‘Pomeranian’.

L’Influence de la Reine Victoria:

La petite-fille de la reine Charlotte, la reine Victoria, a joué un rôle déterminant dans l’évolution de la race. En 1888, elle a importé son premier Spitz Nain et a acquis des Spitz italiens à Florence, contribuant à la diversification des couleurs de la race et à la réduction de sa taille. Sous son influence, la race a gagné en popularité, et elle a participé à la création de standards de race et à l’organisation d’expositions canines.

La Littérature et l’Art : Témoins de l’Histoire:

La première mention connue d’un Spitz Nain dans la littérature britannique date du 2 novembre 1764, lorsque James Boswell a évoqué la race dans son Grand Tour de l’Allemagne. Cette période a également vu les Spitz Nains figurer dans les œuvres d’art de la haute société, témoignant de leur statut prestigieux.

Le Kennel Club Britannique:

Fondé en 1873, le Kennel Club britannique a officiellement reconnu le nom de « Pomeranian » comme race. Cette reconnaissance a contribué à établir des standards de race et à promouvoir l’élevage responsable. À cette époque, les premiers Pomeranians pesaient environ 8 kg !

L’introduction en Amérique du Nord:

Au tournant du XXe siècle, importés d’Angleterre, les Pomeranians ont fait leur apparition aux États-Unis et au Canada. Reconnaissance officielle de la race par l’American Kennel Club (AKC) et le Club Canin Canadien (CCC) en 1900.

En 1909, l’APC (American Pomeranian Club) a été accepté en tant que club membre de l’AKC et est devenu le club parent désigné de la race. L’APC a organisé son premier spectacle spécialisé en 1911 avec une participation de 262 Pomeranians. Le premier gagnant du meilleur de la race était Ch. Banner Prince Charming.

Au fil du temps, les éleveurs nord-américains ont travaillé à adapter la race aux préférences locales, résultant en une variation du standard de la race. Le fameux type « Nounours ou Teddy Bear  » est le type qui remporte le plus de succès auprès d’un large public. Petit rappel : les oreilles rondes n’existent pas ! C’est la coupe du poil qui donne cet arrondi.

La Fédération Cynologique Internationale (FCI) ; reconnaissance tardive:

Fondée en 1911, la FCI, basée en Belgique, coordonne les standards de races entre les pays membres. Pour le Pomeranian, le pays de patronage selon la FCI est l’Allemagne, ce qui signifie que l’Allemagne est responsable de la définition du standard officiel de la race que la FCI utilise comme référence. Cela ne signifie pas que l’Allemagne « détient » la race, mais plutôt qu’elle a été reconnue par la FCI comme le pays de référence pour le standard de cette race particulière. Notons la reconnaissance tardive du Spitz nain en Allemagne vers 1970 au sein de la VDH.


Selon la FCI, le Spitz Allemand se décline en cinq variétés :

Spitz Loup,

Grand Spitz,

Moyen Spitz,

Petit Spitz,

Spitz Nain (Poméranien).

Les pays affiliés à la FCI, tels que la France avec la Société Centrale Canine, se sont alignés sur cette classification, considérant le Spitz Nain comme une variété du Spitz Allemand et non comme une race à part entière comme aux USA ou UK. Les clubs de race nationaux peuvent avoir des variations légères dans le standard de la race, mais ces variations sont généralement mineures et tous tendent à suivre les lignes directrices établies par la FCI pour les compétitions et évaluations internationales.

Les Différences selon les Standards FCI, AKC, CKC, KC:

American Kennel Club (AKC) et Canadian Kennel Club (CCC) :https://www.akc.org/dog-breeds/pomeranian/

  • Poids : 1,36 à 3,18 kg (3 à 7 livres)

Kennel Club (KC) Anglais :https://www.thekennelclub.org.uk/breed-standards/toy/pomeranian/

  • Poids : Mâles : 1,8 à 2 kilogrammes (4 à 4,5 livres)
  • Femelles : 2 à 2,5 kilogrammes (4,5 à 5,5 livres)

Fédération Cynologique Internationale (FCI). https://pomofthegang.com/standard-fci-du-spitz-allemand-nain-pomeranien/

  • Taille : 18-24 cm

Ces légères différences ont naturellement des répercussions sur le travail des élevages .

On note sur plusieurs ouvrages américains que la taille moyenne des Poms US varie entre 8-11 inches (20-28 cm)

De fait, pour les éleveurs affiliés à la FCI travaillant avec des lignées US, il n’est pas rare de produire par moment des chiens dépassant les 24 cm imposés par la FCI.

Les lignées Nord Américaines, Anglaises, Allemandes : les types du Spitz nain.

Une race canine ne reste pas figée ; elle évolue dans le temps en fonction du travail des éleveurs sur la sélection. Nous avons vu que le Loulou de Poméranie a migré vers l’Angleterre puis l’Amérique du Nord. Les goûts du public selon les pays ont eu un impact sur l’orientation des éleveurs. Au fil du temps, ce travail de sélection des éleveurs fait son œuvre en permanence.

Ceci explique pourquoi, en fonction de ces lignées, y a des types différents chez le poméranien .

Nous tenons à préciser que notre constat, donné ici, n’engage que nous ; certains auront peut-être une autre vision des choses.

1/ En premier lieu, on constate un délaissement pour le type allemand (renard), peut-être trop primitif aux yeux du public.

2/ Soyons honnêtes, le type Anglais (souris) a beaucoup souffert d’idées préconçues sur son ossature plus fine et un sous-poil moins abondant. Les choses sont en train de changer, surtout pour la sécurité qu’il apporte au niveau du poil.

3/ Le type Nord-Américain (nounours) reste le chouchou d’un large public. Son côté ourson, son ossature , sa fourrure font fondre les cœurs. Sa grande popularité se démarque des autres types du spitz nain. Malheureusement, pour nous éleveurs, les choses ne sont pas aussi simples.

Nous avons recherché beaucoup d’éleveurs réputés:

Nous nous sommes beaucoup intéressés à cet aspect des lignées dans la race. Grâce aux réseaux sociaux et à notre maîtrise de quatre langues, nous avons pu créer des liens avec les plus grands éleveurs mondiaux, des juges internationaux spécialistes de la race et présidents de club de Pomeranians. Pour en citer quelques-uns : Mr Tony Cabrera;(grand éleveur US et créateur des produits cosmétiques « Starfire’s »), Mr Fredrik Nilsson: (vainqueur du Cruft, Ch du monde, juge international spécialiste du Pomeranian et Président du Kennel Club Suédois). Mr Geno Sisneros ( Juge AKC, Président du Kennel Club Américain) et tant d’éleveurs tels que Toby Tokie Multi Ch du monde ou encore Miss Nantawan de Moxiepom sans oublier notre ami Kod , et tant d’autres , comme Basilio Yap ( Canton Pomeranians ) avec qui nous avons beaucoup échangé via Messenger et qui tient un Blog très interessant que je conseille à tous …

Nous nous sommes déplacés sur plusieurs continents pour mieux les connaître et ainsi apprécier leurs visions. Certains, forts de leurs 40 ans d’expériences, voire d’expériences de plusieurs générations familiales, nous ont appris beaucoup de choses sur les évolutions de la race. C’était très intéressant de comparer leur travail sur les différents types de spitz nain. Nous ne pouvons tous les citer de peur d’en oublier, mais nous tenons ici à les remercier.

Partageons ici ce qu’ils nous ont appris:

Ils nous ont fait découvrir différentes approches et mises en garde sur les principaux problèmes de santé du Pomeranian, tout particulièrement ceux concernant le poil sur les lignées nord-américaines ( Alopécie X ou BSD ). Pour le moment, en absence de certitudes scientifiques, chacun spécule selon ses propres observations, et les orientations d’élevage diffèrent.

Face à cela, certains puristes écartent complètement les lignées US, d’autres mélangent les lignées US et Anglaises, tandis que d’autres encore se concentrent uniquement sur l’Américain.

Nous prévoyons de rédiger un article détaillé sur la BSD, un sujet complexe, marqué par de très nombreuses incertitudes scientifiques et des remèdes aléatoires.Vivement que la science apporte une vision plus éclairée pour nous aider à faire les bons choix.

On remarque également que les Russes ont travaillé presque exclusivement sur des lignées US et Canadiennes, et de par sa proximité la Russie a beaucoup fourni de chiots en Europe .

En revanche, des pays d’Europe du Nord, conscients des problèmes liés à la qualité du poil des lignées exclusivement américaines, ont opté pour l’intégration de lignées anglaises à travers des croisements mixtes.

Sur le continent Asiatique, beaucoup de lignées US , mais certains pays comme le japon affectionnent tout particulièrement les lignées Anglaises.

Cependant, on constate aussi que sur le continent Nord-Américain, certains éleveurs travaillent également avec des lignées anglaises, prêts à sacrifier un peu leur type si caractéristique.

Les types du spitz nain dans un futur proche ?

Dans un futur pas si éloigné, nous pourrons, peut-être, proposer ce nouveau tableau des types (photo). Une chose est sûre, beaucoup d’éleveurs avec qui nous conversons y travaillent.

type poméranian
type idéal pomeranian ?

Notre conclusion:

Chaque éleveur travaille ses lignées pour arriver à un type qu’il affectionne, en accentuant tel ou tel aspect physique ; il peut donc y avoir des différences physiques notables au sein d’un même type.

Beaucoup d’éleveurs responsables sont amenés à produire des chiens les plus sains possibles, quitte à faire des compromis sur le type. D’autres, nous le savons, feront un autre choix. Malgré tout, nous ne sommes pas là pour juger qui que ce soit.

Aucun éleveur n’étant à l’abri de l’Alopécie X, nous pensons que nous devrions tous orienter nos sélections en prenant en compte cette maladie génétique et travailler avec du poil sain.

L’élevage du Pomeranian procure d’immenses satisfactions mais aussi son lot de déceptions. En ce qui nous concerne, nous éprouvons un incommensurable plaisir à échanger, chaque jour, avec d’autres éleveurs du monde entier. Quelle incroyable richesse nous apportent les expériences de chacun d’eux !

Nous espérons que cet article a offert un aperçu utile des différentes lignées de Pomeranians et de leurs implications en élevage.

À bientôt pour un prochain article . Suivez nous sur notre page FB : https://www.facebook.com/SpitzNain.Pomeranian.PomOfTheGang/